TRIPTIQUE
Un court métrage lyrique
au 21ème siècle

PRÉSENTATION DU PROJET

  • L'origine du projet

    Innitié en début 2022 par Jean-baptiste Mouret, chanteur lyrique et réalisateur, le projet Tryptique a été conçu comme un hommage au Tchef d’oeuvre du Maître de l'opéra italien Giacomo Puccini (1858-1924) en portant à l’écran trois mélodies du compositeur contemporain américain Ned Rorem (1923-2022). Œuvre triangulaire, Le Triptique de Puccini est un ensemble de trois opéras d'une heure réussissant à synthétiser les fondements de l'âme humaine à travers trois histoires différentes : Il Tabarro évoque un crime d'amour passionné, Suor Angelica l'abandon à Dieu et Gianni Schicchi l'avidité de l'homme. Ainsi, les trois mélodies de Ned Rorem, The Sick Wife, Love et The Serpent font écho aux thèmes centraux de l'œuvre de Puccini où Amour, Mort et Humour forment ensemble une expression profonde de la vie humaine.

    Après avoir réalisé plusieurs vidéos sur la musique de Johannes Brahms, Maurice Ravel et Charles Ives, Jean-Baptiste Mouret a ainsi développé un projet alliant tradition et modernité afin de contribuer à la diffusion de la création lyrique contemporaine.

  • Pourquoi réaliser un court-métrage lyrique aujourd'hui?

    Chanteur lyrique professionnel, Jean-Baptiste Mouret est confronté depuis plusieurs années aux difficultés du milieu lyrique et de l'opéra, qui tout en cherchant à plaire a son public, doit faire l’effort de proposer un renouvellement de son répertoire afin de susciter la curiosité. Or la création reste réservé a un cercle d’initié et peine a atteindre le grand public. Pour garder les salles pleines, Le monde de l'opéra tend a tourner en boucle sur lui-même et voit son répertoire se réduire à une vingtaine de titres qui sont répétés d'années en années.

    Il est nécessaire de trouver des moyens pour atteindre un public exposé à une offre culturelle presque illimitée, qui, de surcroît, tend à la facilité. En tant qu'artiste lyrique, Jean-Baptiste Mouret souhaite contribuer au renouvellement du répertoire lyrique en proposant une œuvre d'art qui traite du monde contemporain et dans laquelle chacun puisse se reconnaître. Ainsi, la conception, la réalisation et la diffusion d'un tel projet visent à résister à la consommation de masse et à promouvoir des valeurs de tolérance, d'humanisme et de compréhension du monde.

  • Ce qu'il reste a faire

    Commencé début 2022, le projet du triptyque touche à sa fin. Les trois films ont été tournés et deux d'entre eux ont été montés, édités et sont prêts à être diffusés. Le dernier volet de ce triptyque, "The Serpent", est en phase de post-production. Il s'agit désormais de convertir les images tournées en dessin animé en utilisant un procédé appelé "rotoscopie". Bien que les techniques d'automatisation par intelligence artificielle puissent avoir quelques effets intéressants, il demeure impossible de se passer de la main de l'artiste pour colorier chaque image individuellement. Cette transformation représentera pour l'animateur Tanguy-Goulven Rio-Noël entre deux cents et trois cents heures de travail.
    Cela apportera le grain de folie nécessaire à cet ensemble, qui se verra ainsi sublimé d’une palette de couleurs multiples et éblouissantes.

    Un tel travail a un coût, et après avoir financé le projet de manière autonome, nous faisons appel à votre aide pour terminer ce projet et ainsi réaliser le rêve d'un dessin animé mettant en scène un serpent chantant sur son vélo à travers les rues de Leipzig...

Sujet et Structure du Court métrage.

  1. THE SICK WIFE

Composé en 1998, The Sick Wife est la première partie de ce cycle. Dans cette mélodie à la structure quasi symétrique, le texte de Jane Kenyon dépeint une femme seule et triste, qui patiente dans une voiture garée sur le parking d’un drugstore américain. En ces quelques minutes d’attente, se déroule toute une vie, et il n’est pas certain qu’elle soit encore longue… Inspiré du cinéma noir américain et tourné en noir et blanc, ce premier numéro est sombre, presque sans espoir, et en même temps, empreint de calme.

En avant-première, vous pouvez le voir sur ce site internet pendant la campagne de crowdfunding.

II. LOVE

Mélodie quasiment autobiographique de Ned Rorem (qui, soit dit au passage, est l’auteur des "Parisians diary", journal autobiographique dans lequel il raconte ses années parisiennes après la Seconde Guerre mondiale. Parlant ouvertement de son homosexualité, ce livre aura un certain succès aux États-Unis), il est ici question d’amour, de simplicité, d’honnêteté, de faiblesse et de réconfort. Encore une fois, la musique de Ned Rorem est juste et vient sans effort donner un cadre minimaliste au poème de Thomas Lodge.


Tourné en un plan séquence, ce second numéro est un duo de danse entre Jean-Baptiste Mouret et le danseur et metteur en scène taïwanais Anzu Lin, dans lequel les corps de deux hommes se cherchent et se trouvent pour parler d’amour arc-en-ciel.

III. THE SERPENT

Dernière pièce de ce triptyque, The Serpent en est la plus étonnante de ce cycle et assurément un grand éclat de rire dans le répertoire de Ned Rorem. Inspiré par le poème éponyme de Theodore Roethke, dont l’histoire raconte l’existence d’un serpent qui, pour rompre son isolement, s’imagine qu’il peut chanter aussi bien que les oiseaux qu’il entend au-dessus de lui toute la journée. Mais son chant n’étant pas du goût des merles et autres animaux ailés de la forêt, ils finiront par lui faire regretter d’être sorti de son terrier.

Des trois numéros de ce cycle, c’est assurément ce dernier qui aura représenté le plus de travail et de réflexion. Confection d’un costume pour le serpent chanteur et d’un autre pour la pianiste-oiseau (Francesca Rambaldi), planification d’une journée entière de tournage sur trois lieux différents, constitution d’un groupe d’oiseaux figurants et répétition de la scène finale, réglages des lumières et cadrages des caméras…

Sorte d’histoire drôle pour adultes (particulièrement adaptée aux chanteurs lyriques qui ont tendance à déranger leurs voisins), il convenait de trouver un moyen pour sortir du réel et ainsi donner à la fable de Roethke la possibilité de devenir une sorte d’univers parallèle. Afin de vous donner une idée du résultat final, vous pourrez visualiser ci-dessous un exemple du travail d’animation réalisé par Tanguy Goulven Rio-Noel.

Avant animation

Apres animation

Tres inspiré par le free Jazz des années 1970, ce morceau écris originellement pour Piano et voix s’est vu pour l’occasion augmenté d’une Batterie, joué ici par le fougeux Johannes von Buttlar. Piano: francesca Rambaldi Voix: Jean-baptiste Mouret

ET APRÈS ?

Il faudra diffuser de ce film dans des festivals de courts-métrages, des théâtres, des écoles, des cinémas, contribuant ainsi à faire connaître une musique de notre temps qui aborde nos préoccupations tout en cherchant à partager un regard personnel sur notre monde. Ainsi, il se peut qu’un spectateur ait par la suite l’envie d’entrer dans un théâtre et d’aller voir un opéra contemporain, qu’il devienne curieux d’un répertoire innovant et de musiciens qui de marier tradition et modernité. Et après cela, un nouveau projet de film lyrique qui sait…


Si vous souhaitez soutenir le projet, cliquez sur le lien Soutenir et vous serez redirigé vers le site de financement participatif Ulule afin de faire une donation.

L’ÉQUIPE